Foire aux questions

Les produits du commerce équitable sont-ils plus chers ?

Un prix équitable pour le producteur ne signifie pas nécessairement un prix élevé pour l’acheteur final.

Les entreprises importatrices de produits de commerce équitable font un effort pour réduire le nombre d’intermédiaires à rémunérer, ce qui permet également une plus grande traçabilité des produits. Elles cherchent aussi à réaliser des économies sur les budgets publicité et communication et parfois à contenir leurs marges. A qualité égale, la moitié des produits équitables sont vendus au même prix que leurs concurrents. Les produits alimentaires du commerce équitable ne sont en moyenne que 5 à 10% plus chers que les autres. Parfois, c’est en acceptant de payer un peu plus cher que l’on peut garantir une qualité sociale et environnementale des produits que nous consommons.

L’offre du commerce équitable est-elle de meilleure qualité ?

Dans sa cartographie des impacts du commerce équitable réalisée en 2010, le CIRAD, a observé les impacts très positifs du commerce équitable sur la qualité des produits. En effet, 96% des études analysées ont démontré un effet positif du commerce équitable sur la qualité des produits. Cela s’explique à la fois par les engagements à long terme des partenaires commerciaux, les prix garantis et les préfinancements qui permettent de réaliser des investissements productifs, ainsi que de l’accompagnement technique dont bénéficient les organisations de producteurs. En outre, de nombreuses entreprises de commerce équitable se sont positionnées sur des produits de bonne qualité, des matières premières issues de terroirs de haute qualité…

Les produits du commerce équitable sont-ils tous bios ?

67% des produits du commerce équitable sont également labellisés bio. C’est le cas de 100% des produits labellisés Ecocert Equitable et Bio équitable. Par ailleurs, les cahiers des charges du label Max Havelaar comportent des exigences environnementales (gestion des ressources, traitement des déchets, remplacement des produits chimiques par des produits d’origine végétale ou animale…). La plupart des produits alimentaires issus du commerce équitable proviennent d’une agriculture familiale, pauvre en intrants chimiques et respectueuse de l’environnement (utilisation durable des ressources locales, faiblement mécanisée). De plus, les revenus supplémentaires que génère le commerce équitable permettent souvent aux organisations de producteurs au Sud de se convertir progressivement vers l’agriculture biologique.

Peut-on faire confiance aux labels de commerce équitable ?

Les produits du commerce équitable sont garantis par des labels qui sont des systèmes de garanties externes avec des cahiers des charges exigeants incluant une dimension économique, sociale et environnementale (comme par exemple le label Fairtrade Max Havelaar, Ecocert Equitable qui certifient les produits ou WFTO, qui certifie les organisations). Les contrôles ont lieu une fois par an et, en cas de manquements graves, les labels sont retirés immédiatement des produits. Le commerce équitable est une démarche de progrès et les organisations sont dans une logique d’amélioration continue avec des objectifs indispensables pour obtenir la certification et d’autres à atteindre en 1, 2 ou 3 ans. Le commerce équitable permet de suivre et de monitorer ces améliorations.

Les produits viennent de loin, quid de l’environnement ?

Le commerce équitable concerne avant tout les produits qui ne sont pas cultivés en France (café, chocolat, coton, bananes…). A moins de les remplacer par des produits locaux (chicorée, tisanes et chanvre), dont les capacités de production ne couvrent pas les besoins, ces produits continueront à être importés. Par ailleurs, le commerce équitable privilégie l’agriculture paysanne, qui est le mode de production agricole avec l’empreinte écologique la plus faible qui permet la préservation des ressources et de la biodiversité. Les entreprises qui importent des produits du commerce équitable sont souvent des PME innovantes qui se préoccupent de leur impact sur l’environnement et réalisent des études pour minimiser leur impact (cf. guide PFCE et environnement), tant au niveau du transport que sur les packagings (certaines entreprises ont ainsi développé le transport par barge sur la Seine, réalisent des analyses de cycle de vie des produits, des bilans carbone pour améliorer leur impact…). Certains cherchent également à réduire l’impact de leurs emballages (choix de l’amidon de maïs pour les infusettes de Jardin de Gaïa).

Le commerce équitable est-ce bon pour les emplois locaux ?

Le commerce équitable, c’est aussi des emplois locaux. Plus de 400 entreprises françaises (hors distribution) interviennent dans ce domaine qui concerne près de 10 000 emplois. Ce n’est donc pas incompatible. Même si l’objectif de est garantir des conditions d’échange juste avec les producteurs des pays du Sud, de nombreux produits issus du commerce équitables sont transformés, assemblés, conditionnés et distribués en France.

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